Parasitisme : comment lutter efficacement contre les infestations parasitaires chez les ruminants ?

Parasitisme : comment lutter efficacement contre les infestations parasitaires chez les ruminants ?

Les infestations parasitaires représentent une menace majeure pour la santé, le bien-être et les performances des ruminants. En compromettant la croissance, la production laitière et la résistance aux maladies, les parasites internes et externes sont à l’origine de pertes économiques considérables pour les élevages (estimées à plusieurs centaines de millions d’euros par an en Europe). En altérant la santé des animaux, ils nuisent à leur bien-être global et réduisent leur potentiel productif. Une gestion rigoureuse, combinant surveillance, prévention, traitements et solutions ciblés, est donc essentielle pour en limiter les impacts. 

Les parasites internes : un ennemi souvent invisible

Les parasites internes colonisent principalement le système digestif et respiratoire des ruminants, provoquant des troubles variés :

Anémie (souvent avec œdème sous-mandibulaire)

Espèce

Parasite

Autres signes associés

Petits ruminants

Haemonchus contortus

Mortalité rapide, faiblesse

Bovins

Haemonchus placei

Faiblesse, retard de croissance

Petits/Bovins

Fasciola hepatica

Amaigrissement, troubles hépatiques

Espèce

Parasite

Autres signes associés

Petits ruminants

Trichostrongylus spp

Diarrhée noire, amaigrissement

Bovins

Trichostrongylus axei

Aqueuse, faiblesse

Petits ruminants

Ostertagia spp

Chronique, poil piqué

Bovins

Ostertagia ostertagi

Verdâtre, croissance ralentie

Bovins

Cooperia oncophora

Modérée, subclinique

Petits ruminants

Nematodirus spp

Profuse, déshydratation

Bovins

Paramphistomum spp / Calicophoron calicophorum

Modérée, subclinique

Tous

Strongyloides spp

Aqueuse, parfois dermatite

Espèce

Parasite

Autres signes associés

Petits ruminants

Cooperia spp

Subclinique, ralentissement croissance

Petits ruminants

Chabertia ovina

Diarrhée sanglante, lésions coliques

Bovins

Cooperia punctata / pectinata

Croissance ralentie, diarrhée

Bovins

Oesophagostomum radiatum

Douleurs abdominales, nodules intestinaux

Bovins

Fasciola hepatica

Production réduite, hépatomégalie

Bovins

Calicophoron calicophorum

Fatigue, troubles digestifs

Espèce

Parasite

Autres signes associés

Petits/Bovins

Strongyloides spp

Dermatite, toux possible

Bovins

Bunostomum phlebotomum

Irritations cutanées, anémie

Les parasites externes : source de stress et de maladies

Les parasites externes vivent sur la peau des bovins et se nourrissent de sang, provoquant stress, irritations et transmission de pathogènes :

  • Les tiques : transmettent des maladies graves comme la piroplasmose ou l’anaplasmose. En plus de leur rôle vectoriel, elles entraînent des pertes sanguines et des réactions inflammatoires locales.
  • Les poux : provoquent des démangeaisons intenses, des lésions cutanées et une baisse de l’ingestion alimentaire.
  • Les gales : entraînent des prurits sévères, croûtes et altération de la qualité du cuir. Une infestation importante entraîne une perte d’état généralisée.
  • Les mouches : perturbent les bovins, réduisant leur ingestion alimentaire et leur temps de repos. Certaines espèces véhiculent des agents pathogènes, aggravant leur impact sanitaire.

Stratégies de prévention et de contrôle

Pour protéger durablement la santé des ruminants, la lutte contre les parasites doit reposer sur une approche globale combinant plusieurs leviers complémentaires.

Surveillance et hygiène du milieu
L’observation clinique et l’analyse des fèces (coprologie) permettent de détecter les signes d’infestation. Pour limiter la pression parasitaire, il est essentiel de mettre en œuvre des pratiques telles que la rotation des pâturages, le pâturage mixte et le nettoyage rigoureux des bâtiments.
Traitements antiparasitaires raisonnés
L’alternance des molécules anthelminthiques ou acaricides est indispensable pour prévenir les résistances. Cette stratégie peut être complétée par des solutions alternatives comme les nématodes prédateurs ou des extraits naturels à effet répulsif.
Coprologie : un outil à interpréter avec prudence
Si les techniques de flottation, sédimentation ou McMaster permettent de quantifier les œufs dans les fèces, elles présentent des limites : absence de détection en phase précoce, œufs peu excrétés ou difficiles à différencier selon les espèces.
Les analyses sanguines : un complément indispensable
Pour affiner le diagnostic et mieux cibler les traitements, les analyses sanguines offrent des informations complémentaires précieuses : Une parasitose active via des signes comme l’anémie ou l’hypoprotéinémie ; Des atteintes hépatiques grâce à la sérologie (Fasciola hepatica) ou au dosage des enzymes (GGT, ASAT) ; Une infestation chronique par l’observation d’une hyperéosinophilie.

Ces outils permettent non seulement de confirmer le diagnostic, mais aussi de suivre l’efficacité des interventions mises en place.

Stratégie supplémentaire de prévention et de contrôle

Chez TIMAC AGRO, nous proposons un accompagnement ciblé ainsi que des solutions innovantes et adaptées pour limiter l’impact des parasites :

  • Nutrition fonctionnelle : Une alimentation enrichie en oligo-éléments spécifiques soutient les défenses immunitaires des ruminants.
  • Diagnostic précis : Grâce à l’expertise de ses conseillers, TIMAC AGRO aide les éleveurs à identifier les périodes à risque pour mettre en place des actions préventives autour des problématiques liées au parasitisme.
  • Gestion raisonnée des traitements antiparasitaires : conseils pour une utilisation stratégique et alternée des molécules, limitant les risques de résistance.
  • Innovation durable : solutions intégrant des actifs naturels et des formules spécifiques pour améliorer le bien-être animal.
  • Accompagnement terrain : Présents sur le terrain, nos experts construisent avec les éleveurs des plans de gestion parasitaire personnalisés, adaptés à chaque contexte d’exploitation.

Une maîtrise efficace des parasites internes et externes est essentielle pour assurer la santé, le bien-être et les performances des bovins. En combinant des méthodes de surveillance, des pratiques de gestion optimisées et une approche raisonnée des traitements, les éleveurs peuvent limiter les pertes économiques et améliorer la résilience de leur troupeau.