Pourquoi l'hygiène et le confort de la littière sont-ils fondamentaux dans la production animale ?
Quel impact sur les rendements ?
Une mauvaise synchronisation entre les besoins de la plante et la libération d’azote peut ralentir la croissance et réduire le rendement, notamment sur les cultures exigeantes en début de cycle (maïs, blé, légumes…).
Les effets se traduisent souvent par un feuillage pâle, une croissance plus lente et une production légèrement inférieure.
Du plein air aux bâtiments d’élevage
Autrefois, les animaux vivaient principalement en plein air, dans des environnements naturels comme les prairies ou les zones boisées.
Aujourd’hui, les systèmes d’élevage modernes demandent souvent de maintenir les troupeaux en bâtiment, une grande partie de leur vie productive. Cette évolution facilite la gestion du troupeau, le suivi sanitaire et la maîtrise de l’alimentation, mais impose aussi de nouvelles exigences en matière d’hygiène et de confort.
Une litière propre et confortable : la base du bien-être animal
La qualité de la litière influence directement le confort, la santé et les performances des animaux.
Une litière propre et bien gérée permet :
- un repos de qualité, favorisant la rumination et la récupération,
- une réduction du stress et des blessures,
- une meilleure hygiène corporelle, limitant le développement des agents pathogènes.
À l’inverse, une litière humide ou souillée détériore rapidement les conditions de vie du troupeau.
Les conséquences d’une mauvaise hygiène de litière
Une litière mal entretenue n’affecte pas seulement le confort, mais aussi la santé et la rentabilité de l’élevage :
- Prolifération de microbes et insectes, sources de pathologies comme les mammites, les boiteries, les brûlures cutanées ou les diarrhées.
- Humidité excessive, provoquant une sensation de froid, des glissades au lever ou à la couche, et une réduction des périodes de repos.
- Émissions d’ammoniac (NH₃) et de gaz soufrés, responsables d’irritations respiratoires et oculaires, autant pour les animaux que pour les éleveurs.
- Pertes économiques : hausse des frais vétérinaires, augmentation du taux de réforme, baisse de la production laitière et de sa qualité (cellules, lait écarté).
De plus, les pertes d’azote et de soufre liées à l’évaporation des gaz réduisent la valeur fertilisante des effluents, impactant la durabilité du système de production.
Des pratiques simples pour une litière performante
Une bonne gestion repose sur quelques principes essentiels :
- Assurer une litière sèche et propre grâce à un paillage régulier ou un assèchement adapté.
- Ventiler efficacement les bâtiments pour limiter l’humidité et les gaz.
- Surveiller les zones de couchage et les renouveler dès que nécessaire.
- Adapter la gestion aux saisons et à la densité animale.
Ces actions contribuent à maintenir un environnement sain, favorisant la santé, la reproduction et les performances zootechniques du troupeau.
Hygiène et confort : un investissement rentable
Une litière de qualité, c’est bien plus qu’un simple confort :
c’est un levier direct de bien-être animal, de production durable et de rentabilité économique.
En agissant sur l’hygiène et le confort du logement, l’éleveur protège la santé de son troupeau, améliore la longévité de ses animaux et valorise le potentiel productif de son élevage.